Les externalités

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B – Quelques exemples d’externalités négatives

1 – La pollution

Les centrales au charbon provoquent des pluies acides qui abîment la carrosserie des voitures. Les propriétaires de ces voitures perdent de l’argent (leur voiture vaut moins) sans avoir été indemnisés…

La combustion des hydrocarbures produit une pollution, qui génère des coûts et entraîne des maladies, provoque le réchauffement climatique, ce qui induit plus de catastrophes climatiques qui provoquent elle-même  un coût non assumé par les pollueurs.

Le principe du pollueur payeur/ a donc été adopté depuis 1972 :

En effet, selon ce principe (énoncé par l’article L 110-1 du Code de l’Environnement) les frais résultant des mesures de prévention, de réduction et de lutte de la pollution doivent être pris en charge par le pollueur. Le principe pollueur-payeur a été adopté par l’OCDE en 1972, en tant que principe économique visant l’imputation des coûts associés à la lutte contre la pollution. Ce principe est un des principes essentiels qui fondent les politiques environnementales dans les pays développés.

Toutefois l’application de ce principe n’est pas sans difficulté : par exemple, le 16 Novembre 2013 ,entre 2 100 et 4 000 ont défilé contre l’écotaxe. L’Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE), qui a appelé au rassemblement, a dénombré 33 manifestations dans une quinzaine de régions, les plus importants étant organisés en Ile-de-France et en Aquitaine.

On peut aussi reprendre l’exemple célèbre de James Mead mais en imaginant les effets négatifs des pesticides.
Ainsi, l’agriculteur qui, dans le cadre d’une agriculture intensive et qui, pour plus de rentabilité, utilise des pesticides, favorise  l’intoxication humaine. En effet, les plantes s’infectent par la pollution et les abeilles produisent du miel contaminé. Comme la pollution est invisible, l’apiculteur vend ses produits issus des abeilles sans savoir qu’ils contiennent des agents externes et les agriculteurs continuent à cultiver avec leurs pesticides-  un cercle vicieux s’installe alors.

2 – Les accidents de la circulation

Lorsqu’un accident se produit un surplus d’activité est généré (Intervention des secours, mise en oeuvre des soins médicaux, réparation automobile ou rachat de nouvelle voiture, etc…). Mais par ailleurs, des dommages irréparables ont été occasionnés dont les effets ne sont pas ou mal comptabilisés : deuil des personnes disparues, prise en charge des handicaps, perte de compétence en cas d’handicap mental, etc…

3 – La consommation d’alcool

L’alcool provoque des maladies, trouble l’équilibre familial, entraîne des divorces, des échecs scolaires etc.. L’alcoolisme est l’exemple type d’externalité négative.

4 – L’impôt sur la fortune

L’impôt sur la fortune rapporte 5 milliard d’euros par an en France en moyenne. Mais certains accusent l’impôt sur la fortune de faire fuir les plus riches en Suisse et autres pays aux cieux fiscaux plus cléments. Cela représente une perte d’argent : moins d’impôt. Moins d’entreprises créées en France, donc moins d’emplois.

Si ces pertes indirectes, ces externalités, représentent moins que ce que rapporte l’ISF, l’ISF doit être conservé. Dans le cas opposé, l’ISF devrait être supprimé, car il rapporterait moins que ce qu’il fait perdre…

Source : http://www.atout-finance.com/externalite.php

 

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Les externalités négatives et le théorème de Coase
Institut Coppet

 

2 commentaires sur “Les externalités

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