Facteurs d’explication de la croissance – fluctuations et cycles économiques

... suite

 

II — La diversité des évolutions conjoncturelles

Les évolutions conjoncturelles sont les variations de l’activité économique dans le court terme. Elles se traduisent par des déséquilibres temporaires qui sont mis en évidence par divers indicateurs : taux de croissance du PIB, taux d’inflation, taux de chômage, solde de la balance des transactions courantes. Ces évolutions sont cycliques, ce qui veut dire que l’activité économique est alternativement en expansion et en récession. Mais l’ampleur et la périodicité des fluctuations varie d’une époque à l’autre et d’un pays à l’autre.

A. — Les évolutions économiques dans les pays développés depuis 30 ans

Après la crise de 1973 / 75 qui met fin aux « 30 glorieuses » (1945 1973), quatre grandes phases caractérisent l’activité économique des pays développés à économie de marché.

1 — une phase de stagnation (1973 — 1981) : après le choc pétrolier de 1973, la stagnation, c’est-à-dire une croissance ralentie (le PIB passe de 5 % en 1970 à 2 % en 1980) jumelée avec l’inflation (plus de 10 %) ; le chômage augmente rapidement ; le commerce extérieur est en déficit.

2 — une première phase de désinflation (1982 — 1990) : l’inflation ralentit, la croissance reprend mais plus lentement que dans les années 60 ; cette reprise permet de stabiliser voire de baisser le chômage.

3 — une récession (1991 — 1993) : la guerre du Golfe et la crainte de l’inflation entraîne un fort ralentissement de l’activité économique d’abord aux États-Unis puis en Europe. Le chômage progresse dans la plupart des pays développés.

4 — une deuxième phase de désinflation (depuis 1994). La croissance reprend, aux États-Unis dès le début des années 90, en Europe depuis 1997. Le Japon, confronté à des difficultés financières, reste à l’écart.

La fin du millénaire se caractérise par une croissance mondiale quasiment générale. Les nouvelles technologies ont indéniablement contribué à cette expansion. Cependant, l’économie américaine montre quelques signes d’essoufflement depuis le milieu de l’année 2000, essoufflement accentué par les attentats du 11 septembre 2001.

5 — une crise économique mondiale en 2008

6- Etat des lieux 

B. — Les politiques économiques associées

Les politiques économiques suivis par les états expliquent en partie les évolutions conjoncturelles. Voici quelques exemples.

– La période 73 — 81 se caractérise par des politiques économiques de tendance libérale ; le rôle des marchés financiers s’accroît. En France, en 1981 (au lendemain de l’arrivée de la gauche au pouvoir), une politique de relance par la demande sera rapidement abandonnée face au creusement du déficit commercial (l’accroissement de la demande stimule les importations et reste sans effet sur la production intérieure).

– Au cours de la période 82 — 90, les politiques économiques de rigueur et la baisse du prix du pétrole permettent de baisser le taux d’inflation.

La croissance reprend grâce aux gains de productivité réalisés par les entreprises. La construction européenne est relancée avec la signature en 1986 de l’Acte Unique. La France mène, comme les autres pays, une politique de désinflation rigoureuse.

– Pendant la période 1990 — 1993, les pays développés poursuivent leur politique de désinflation. L’économie américaine entame une longue période de croissance fondée sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication (N.T.I.C). L’Europe aborde ces nouvelles technologies avec retard, d’où un décalage de conjoncture.

 – Depuis 1994, les pays européens luttent contre le chômage (en France création d’emplois-jeunes, loi sur les 35 heures) et tentent une relance de l’économie tout en respectant les critères économiques posés par le traité de Maastricht.

Les restrictions de la politique budgétaire ont été compensées par une politique monétaire moins stricte : la baisse des taux d’intérêt en 1998 et 1999 dans les pays industrialisés a baissé les coûts de financement, ce qui a stimulé la consommation et l’investissement.

 

Lire aussi  Les contrats administratifs - Les marchés publics

5 commentaires sur “Facteurs d’explication de la croissance – fluctuations et cycles économiques

  1. Cette explication ne tient pas compte d’un facteur essentiel pour le futur : la disponibilité de l’énergie fossile… La croissance ou augmentation du PIB EST LIEE à cette disponibilité ( cf. Jancovici)

  2. Bonjour ,

    J’aimerai que vous me communiquiez la source de votre graphique sur les cycles Kondratief, il est très bien fait et je souhaiterai savoir dans quel ouvrage ou revue , vous l’avez trouvé.
    Avec tous mes remerciements.
    Delphine Alexandre.

  3. stl a tous ! es ce que le commerce extérieur est-il un facteur d’expansion ou un élément pertubateur pour l’activité économique?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.